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De nombreux guerriers sont disponibles pour les plus téméraires. Si vous aimez jouer finement, les Miko, Shinkan et Geisha vous réserveront d'agréables surprises... Il est également possible de créer votre personnage. Le staff d'Asahi est votre disposition !

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 Ryuuketsu Hiroki, un samourai à part [Validé]

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Ryuuketsu Hiroki

Ryuuketsu Hiroki


Date d'inscription : 25/07/2012

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MessageSujet: Ryuuketsu Hiroki, un samourai à part [Validé]   Ryuuketsu Hiroki, un samourai à part [Validé] EmptyDim 29 Juil - 22:02

Ryuuketsu Hiroki, un samourai à part [Validé] Avatar29
Ryuukestu Hiroki

Nom : Ryuuketsu (anciennement Ichimanzen et Muyo)

Prénom : Hiroki (anciennement Eiichiro et Seibei)

Âge : 26 ans

Sexe : Masculin

Sexualité : Hétérosexuel

Clan : Aucun

Identité : Samouraï

Grade désiré : Ronin (je vous laisse voir?)


Physique :

Que vous dire sur Hiroki? Il y aurait tant à dire, et si peu à la fois. Tâchons de vous en dresser un portrait fidèle.

Hiroki est un jeune homme de 26 ans, probablement semblable à d'autres jeunes hommes de 26 ans. D'une taille d'un mètre quatre-vingt, et d'un poids d'environ soixante-dix kilos, il n'a pas à pâlir face aux autres hommes. En effet, même si les vêtements qu'il porte généralement dissimulent bien les détails de son apparence, le jeune homme s'avère disposer d'un corps relativement musclé, notamment pour le torse. Des muscles bâtis par les années de combats et d'entrainements, dans le seul but d'avoir le plus de cartes en main pour vaincre son adversaire, la force physique étant une carte assez répandue parmi les gagnants. Mais il s'avère qu'en plus de lui permettre d'asséner de puissants coups à ses adversaire, les muscles de l'homme ont tendance à plaire à certaines femmes. Un truc naturel il paraît.

Notre homme porte assez fièrement une tignasse de cheveux d'un noir de jais, suffisamment longs pour qu'ils caressent le bas de sa nuque, quand ils sont libres du moins. Faisant fi de l'habituel chignon des samouraï, avec la tonsure associée, il coiffe généralement ses cheveux - dont aucun ne manque - en un catogan à l'arrière de son crane à l'aide d'une ficelle, lui donnant un petit air "sauvage" du fait de nombreuses mèches "rebelles" qui refusent le dictat de la ficelle. Le reste de sa pilosité faciale se cantonnant à des sourcils qui rajoutent à son côté sûr de lui, et une fine barbe entourant sa bouche et courant le long de ses mâchoires jusqu'aux oreilles.

Au niveau du visage, toujours, l'homme dispose d'un regard qu'il peut rendre oppressant pour l'adversaire, tant il semble déterminé. Mais la plupart du temps, il n'a pas recourt à cela, préférant se donner l'apparence d'un homme sans histoires et qui n'en veut pas. Vous ne savez pas vraiment à quoi cela ressemble? C'est donc que le procédé est efficace. Au dessus de ce regard trône, plus ou moins fièrement, l'une des rares cicatrices, vestiges de combats passés dont son corps porte les stigmates. Celle-ci court sur une petite partie de son front gauche, horizontale. Le chaleureux souvenir qu'il a hérité de Kojiro.

Au niveau de la tenue, notre homme porte un shitagi blanc, surmonté d'un kosode noir, du plus bel effet. Un hakama gris sombre vient compléter sa tenue et dans la ceinture de celui-ci sont maintenus les deux sabres dont il ne se sépare plus, en bon samourai qu'il est. Son sabre court, "hérité" de son père, et le sabre long de son "premier" adversaire. Autour de son torse court la ficelle qui sert à tenir dans son dos son sac de voyage, dans lequel il garde son argent et ses quelques effets.


Personnalité :

Comment résumer ce curieux personnage? Question effectivement compliquée, mais tentons d'y répondre tout de même.

Au premier abord, Hiroki vous paraîtra relativement poli, et social même. N'ayant aucune difficulté à discuter avec les gens, il ne s'en privera pas, faisant parfois fi des conventions sociales en termes de rang ou de noblesse. Il n'est foncièrement pas mauvais au premier contact, toujours curieux de voir ce que la personne face à lui révèlera de sa personnalité avant de faire son choix.

Observateur et pensif quand il s'agit de combat, aucun geste n'échappera à son œil et à son analyse. C'est que l'homme cherche à parfaire ses propres capacités de combats au katana, raison pour laquelle il parcourt le pays. Disposant d'une bonne expérience dans un autre type de combat, il fait preuve de beaucoup de réalisme dans ce domaine, capable de rectifier un défaut dans sa pratique sitôt repéré. Malgré ça, même s'il arrive à juger quels adversaires seraient susceptibles de l'emporter sur lui, il ne rechigne pas à se battre, jugeant que tout combat vaut le coup d'être vécu, ou mené. Bien sûr, chaque affrontements ne dispose pas de la même valeur et la défaite ne signifiera pas toujours le seppuku pour lui. Même pas souvent d'ailleurs.

Hiroki donne l'impression d'être un homme un peu marginal et tête en l'air. Parfois jovial et sans soucis. C'est qu'il ne se préoccupe pas de ce qu'il peut lui arriver, ayant adopté une politique de vie qui lui permet de relativiser les évènements sur lesquels il tombe. Ainsi, ce que vous pourriez considérer comme une mauvaise nouvelle, ou un manque de chance ne sera que "la vie" pour lui, acceptant de fait beaucoup de choses sans broncher. Il parait même un peu idiot parfois. Mais ne vous y fiez pas trop. L'homme peut avoir recours à ce stratagème pour se protéger et jauger l'individu qui lui fait face. L'on se méfie moins d'un idiot que d'un énigmatique calculateur, cela va de soi. Cette attitude lui permet de ne pas attirer l'attention sur la personne qu'il est vraiment tout en se faisant une opinion de son interlocuteur. Et puis, ne dit-on pas "bienheureux les imbéciles"? Peut-être cherche-t-il à toucher ce bonheur qui ne semble réservé qu'à un part de la population. Bien-être en tout cas.

Malgré les apparences, Hiroki est un homme intelligent qui sait exactement quel fardeau il porte sur ses épaules. Le poids des erreurs de son passé. Et même si aujourd'hui il n'est plus ce tueur froid et implacable, il sent que si les évènements le forcent à de tels actes, son esprit enclenchera un mode "Seibei". ce n'est, certes, pas pour le déranger. Loin de souffrir d'un trouble de la personnalité, il sait que la partie Seibei de son être est capable de chose plus dure que ne le sera jamais Hiroki. Et c'est parfois pour le mieux. Là où Hiroki laissera la vie sauve à un adversaire dangereux qui pourrait le tuer, Seibei l'achève proprement et rapidement.

Au delà de ça, l'homme porte en lui, profondément, les restes d'une enfance assez triste, faite d'incompréhensions et de faux-semblants. De railleries immérités. D'un statut social fictif, qu'on est obligé d'assumer et de porter fièrement, malgré le monde qui nous entoure. D'une éducation stricte et qui ne pris pas souvent en compte ses propres sentiments. D'un climat familiale tendu qui se terre et resurgit à l'occasion. D'une trahison qu'il a lui même perpétré à l'encontre de son nom.


Histoire :

Comment vous parler de ce personnage assez particulier qu'est Hiroki? Peut-être en commençant par le début, en vous contant la naissance de Hiroki. Enfin, devrait-on dire la naissance d'Eiichiro. En effet, si vous connaissez aujourd'hui le guerrier sous ce nom, sachez qu'il n'en a pas toujours été ainsi.

C'est en 1546 que naît Ichimanzen Eiichiro, fils de Ichimanzen Takezo et Noriko, dans un petit village de la province de Hizen. La famille Ichimanzen est réputée pour donner de fiers samourai, de père en fils. Ou tout du moins était réputée. En effet, même si les glorieux aïeuls de la famille Ichimanzen étaient réputés pour leur compétence dans le maniement du sabre, créant même leur propre école, la fierté familiale s'était atténuée avec les générations, les Ichimanzen n'arrivant plus à rester au niveau d'un monde qui évoluait sans eux. Certes, leur réputation perdura quelques générations, les Ichimanzen continuant d'être respectés en tant que grand escrimeurs qu'ils n'étaient plus vraiment, mais la réputation ne serait pas éternelle. Tous s'accorder à dire que pour redorer leur blason, il fallait qu'un héritier assez talentueux pour renouveler le style Ichimanzen voit le jour. Mais cet héritier n'était ni Takezo, ni le jeune Eiichiro, en lequel son père avait déjà fondé de grands espoirs. Eiichiro signifiant la gloire, Takezo avait espéré son fils emmener le nom de sa famille aux sommets.

L'enfant étant né à moitié orphelin, sa mère ayant succombé en couche, le départ n'était tout d'abord pas aisé. Et, même si le samouraï de père dont il disposait avait promis à sa défunte mère, sur son lit de mort, qu'il ferait de leur enfant le plus grand des Ichimanzen, l'homme s'éteignait peu à peu, la lumière qui guidait sa vie jusque là ayant soudain décidé de lui faire faux bond. Cela commença avec l'enterrement de sa femme, cérémonie pompeuse et coûteuse pour satisfaire au protocole et préserver le prestige qui restait associé à ce nom de famille. Prestige plus supposé qu'avéré. L'enterrement, bien trop couteux, et les finances de Takezo, au plus bas, ce dernier en arriva à une extrémité qu'aucun samouraï ne souhaite envisager dans sa vie. Pour payer les frais de l'enterrement, le dernier chef de la famille Ichimanzen avait du vendre son katana, l'âme même du samouraï qu'il avait été et qu'il avait toujours rêvé devenir. La fin d'une époque.

Certes, personne dans le petit village n'apprit l'évènement, l'homme fier se gardant bien de leur faire savoir. Il avait acheté, discrètement, un sabre en bois de bonne facture qu'il avait habilement substitué à la lame d'acier, pouvant ainsi parader avec son daisho à sa ceinture, sans que les gens ne s'en inquiètent outre mesure. Mais le samouraï qu'il devenait, qui cherchait coute que coute à ne jamais sortir son katana, commença à attirer sur lui les rumeurs du village, puis les remises en questions de son supposé prestige, jusqu'à en arriver à du mépris. Mais du mépris discret, qui faisait fi des apparences, lisses, pour se jouer en arrière plan.

Mais revenons-en plutôt au fils, qui nous intéresse davantage. Le jeune Eiichiro a vu le jour dans ce petit village, dans une famille qu'il avait bouleversé par sa naissance, à bien des aspects. Mais cela, il ne le compris que bien plus tard, une fois arrivé à l'âge de raison, un âge où son père le considérait digne de comprendre et d'assumer de telles choses. Soit aux environs de ses six, sept ans. Évidement, ce genre de choses n'est jamais vraiment facile à comprendre ou à accepter, surtout quand on est si jeune, mais tel était la façon d'être de Takezo. Pour lui, Eiichiro était un Ichimanzen, un grand samouraï en devenir, un homme qui ne pâtirait pas d'un sens de l'honneur, et d'une fierté, défectueux. S'il ne pouvait pas faire face à la mort de sa mère qu'il avait lui même induite, alors il devait durcir son cœur, devenir plus fort. Et quoi de mieux pour cela que de ne pas lui laisser le choix?

Il arrivait à Takezo de ne pas être vraiment tendre avec son fils. Depuis la mort de sa femme, l'homme s'était mis à boire, pour surmonter son chagrin dans un premier temps. Au départ, il ne s'agissait que de quelques verres, ça et là, pour surmonter l'oppression d'un chagrin tenace. Mais avec le temps, les consommations se sont faite plus grande, tout en gardant ce côté épisodique. Takezo n'était pas totalement un alcoolique, mais il lui arrivait de boire en trop grande quantité. Et quand le chef du clan Ichimanzen était ivre, guère lui importait l'honneur ou les épreuves qu'il imposait à son jeune fils, ne se souciant pas de se montrer à lui dans un état pitoyable, l'obligeant de fait à éponger ses rejets gastriques ou à le mettre au lit. Des rôles inversés en somme. Généralement, quand le paternel n'était pas assez ivre pour s'effondrer comme une masse, Eiichiro recevait quelques reproches bien sentis, ainsi que des allusions à sa défunte mère qu'il jamais ne pourrait connaître. Mais le jeune garçon passait outre. Il aimait son père comme un enfant aime son seul parent, et acceptait comme normal ses mauvaises passes.

Le jeune garçon apprenait à vivre dans un village qui considérait son prestige comme éteint, subissant les railleries des autres gamins sur l'inutilité de son père ou la fausse assurance des Ichimanzen. Mots qu'ils avaient probablement entendus de la part de leur parents. Situation d'autant plus difficile que son père ne prêtait aucune attention à ce genre de choses, les jugeant sans importances. Même quand les autres adultes du village se moquaient de lui et de son prestige, non ouvertement, évidement, mais tout de même assez bruyamment pour que son fils s'en rende compte, il n'en faisait rien. Il continuait d'inculquer à son fils les principes du respect, de l'honneur propre au samouraï et aux Ichimanzen, des principes qui guidaient leur vie et de comment il fallait faire pour être un homme bien. Tout cela en ne les appliquant qu'à moitié pour sa part. Il ne cherchait pas à prouver sa valeur ou à défendre son honneur, préférant noyer le poisson en excuses assez douteuses; Mais Eiichiro se doutait bien que son père entendait quand même les critiques à son égard, et qu'il évitait les combats sciemment, alors que cela aurait pu redorer l'estime que les autres avaient de lui.

Parallèlement à cette inculcation des bonnes valeurs qui permettent de vivre dans l'honneur, le fils de samouraï recevait une éducation qui correspondait à son rang. Apprentissage de la lecture, et de l'écriture pour le différencier de la masse paysanne. Lecture de grands auteurs et réflexions sur le monde pour développer un certain sens de la philosophie et de la réflexion, essentiels à un homme qui pense. Entrainement au maniement des armes, parce qu'un guerrier, même lettré, reste un guerrier. A cet effet, le père de famille fournissait des armes en bois, répliques grossières, mais parfaites pour l'entrainement. Katana, Wakisashi, Jo, Tanto, Naginata, Yari et on en passe. Comme il fallait s'en douter, le garçon préférait le wakisashi, sabre court, bien plus à la portée de sa petite taille. Au début, même si le père encourageait les efforts de son enfant, il vint un moment où il commença à rabrouer son fils quand à sa préférence pour le sabre "d'appoint". Il avait grandi, il devait privilégier le katana. C'était une arme noble, l'âme d'un samouraï. Le sabre court n'était pas une arme sérieuse. Pourtant, c'est celle ci qu'il préférait.

Le temps faisant son office, le jeune Eiichiro grandit et avec sa taille, sa perception du monde s'élargit. Il ne pouvait plus ignorer les remarques que l'on faisait sur lui ou sa famille dans le village. Assez régulièrement, il en venait à se battre, à mains nues, contre les autres fils de samouraï, voire même contre les paysans. S'il se battait à mains nues, c'est parce qu'il le faisait sous le coup de l'impulsion généralement, et que, puisque les finances familiales étaient au plus mal, il ne disposait pas de ses propres armes, tranchantes et en métal, comme les autres guerriers. Ce qui, évidement, lui attirait diverses moqueries, et engendrait de nouvelles disputes. Bien sûr, les autres, disposant d'armes réelles, s'avérait plus dangereux que lui, et plus d'une fois il échappa de justesse à un destin tragique. Mais les histoires s'arrangeaient plus ou moins entre adultes, à coup de plates excuses et d'explications aussi simple que "ce sont des gamins". Pourtant, le gamin turbulent grandissait et cette excuse était de moins en moins viable. S'il avait toujours du mal à supporter les injustices de la vie, son père pouvait de moins en moins mettre cela sur le compte de sa jeunesse impétueuse. Il en était venu à un âge où l'on considère que les jeunes garçons sont conscients de leur actes et en sont responsables. Éventuellement, certains pères d'enfants vaincus par le jeune Ichimanzen réclamèrent réparation de leur honneur dans des duels avec Takezo. Et ce dernier, leur fit ses plus plates excuses, s'agenouillant devant eux. Au grand dam et à l'exaspération de son fils.

A vrai dire, le fils Ichimanzen avait de plus en plus de mal à supporter cette situation, à comprendre ce qu'il en était réellement. Son père continuait à lui inculquer des principes d'honneur auxquels il ne satisfaisait pas lui même. Chaque jour il avait l'impression que son nom était traîné dans la boue et il ne pouvait rien y faire, si ce n'était subir des railleries qu'il ne pensait pas avoir mériter. Il était juste né dans une grande famille de samouraï qui avait décliné, et les autres, probablement jaloux de cette réputation, se vengeaient sur ses membres. Son père avait même vendu son sabre, l'âme d'un samouraï, et croyait naïvement que son fils, sa propre engeance, n'avait rien remarqué. Et puis, même s'il faisait mine du contraire, sous ses airs de père attentionné mais sévère et juste, Eiichiro savait que celui-ci lui reprochait encore et toujours la mort de sa femme. Il ne le disait jamais, mais l'alcool révélait ses pensées.

C'est pourquoi un jour, il partit. Il avait à l'époque seize ans et avait décidé de quitter le domicile familial, fuir ce nom qui n'avait fait que lui apporter des malheurs. C'était peut-être égoïste, puéril, mais il avait seize ans. Malgré les enseignements de samouraï, un homme de cet âge n'est pas tout à fait mûr. Il s'enfuit, la nuit pour être original, subtilisant au passage le sabre court de son père. Comme il le savait, ce dernier disposait d'une vraie lame. Les wakisashi valent beaucoup moins d'argent que les katana, raison pour laquelle son père l'avait conservé. Certes, ce n'était pas très valeureux de sa part, mais qu'importait. Il était temps pour lui de vivre. Les jours qui suivirent, si un voyageur venait à lui demander son nom, il disait s'appeler Muyo Eiichiro. C'était une sorte de boutade, ou de raillerie envers son père. Muyo signifiait "sans honneur". Le vol, la fuite et l'utilisation d'un sabre court le désignerait, aux yeux de son père, comme un fils qui a renoncé à son honneur et qui a sali le nom de la famille.

Voyageant avec en tout et pour tout son sabre et des vêtements, le jeune adolescent dut très vite trouver un moyen de subvenir à ses propres besoins. Utilisant l'endurance de sa jeunesse, et l'expérience acquise dans les divers travaux domestiques qu'il devait assurer avec son père, la famille ne disposant pas de servants, le jeune vendit sa force de travail à des fermes, des maisons de thé ou des onsen. La plupart du temps, il s'agissait de retourner des terres, réparer des bâtiments, des travaux de force en somme. Le jeune homme était apprécié ainsi. Il se montrait serviable, endurant et le spectacle de son corps d'adolescent relativement musclé, luisant sous le four du soleil, avait tendance à ravir certaines de ses dames. Pourtant, assez naturellement, un autre genre de travaux lui fut proposé dans les villages où il faisait des escales.

Remarquant le sabre à sa ceinture, et ne sachant pas qu'un tel sabre n'était pas réellement digne d'un grand samouraï, plusieurs paysans, sans grande éducation, le considérèrent comme tel. D'autre encore lui accordèrent le simple titre de combattant du fait, toujours, qu'il portait un "grand couteau" à sa ceinture. Toujours était-il que, peu importe comment on le considérait, l'arme dont il disposait lui ouvrit un autre genre de travaux. Des travaux, ou missions, plus axés sur le combat. Naturellement. Les bandits étaient nombreux dans le pays, des plus petites frappes aux bandits de grands chemins, et l'idée de les combattre pour obtenir un peu de répits ou libérer une route était toujours dans l'esprit de ceux qui en souffrait. Voilà comment Eiichiro en vint à accepter de se battre pour de l'argent, libérant des ponts ou des petites fermes de l'emprise de petites frappes. Petites frappes non-armées, pour commencer, qui ne posaient de problème que du fait de leur attitude. Même si Eiichiro avait une arme, il n'en restait qu'un adolescent dont la formation n'était pas terminé. Hors de question d'affronter des adversaires qui auraient raison de lui très facilement. Au moins, il arrivait à surpasser les plus faibles grâce à son éducation de samouraï.

C'est ainsi qu'Eiichiro "sans honneur", jeune homme d'environ dix-neuf ans, vendait ses services dans le sud du pays, sur l'île de Kyushu. Il voyageait de village en village, offrant ses bras, et de plus en plus son sabre, pour avoir de quoi manger, ou dormir. Plus les mois passaient, et plus les missions requérait ses talents de sabreur. Les adversaires, se montraient chaque fois plus coriaces, ou plus fort que ceux de la précédente missions. Mais cela ne posait pas de réels problèmes en soi puisque le jeune homme, fort d'une éducation martiale digne d'un samouraï, d'un entrainement sans cesse ponctué de défis et d'un esprit déterminé, ne cessait de progresser, atteignant chaque fois un niveau au combat qui lui permettait de se défaire de ses adversaires.

Vint un jour une mission un peu particulière. Particulière en le sens que l'énoncé était faux, que l'exécution de la mission fut particulièrement compliquée et qui fit sa renommé dans la province de Hyuga. Le travail, décrit comme le simple secours d'une chèvre volé par un homme vil, le confronta avec un gang de bandits qui sévissaient dans les petits villages du sud de Hyuga. Le jeune homme, persuadé de récupérer une chèvre dans un grotte se retrouva prit au beau milieu de leur quartier général, et le combat s'engagea rapidement, le mettant seul aux prises d'une quinzaine de bandits. Par chance pour lui, les bandits étaient loin d'être de grand samouraï, et, personne ne sut vraiment comment, le jeune homme les défit. Tous. La grotte s'était couverte de sang et de cadavres. Toujours était-il que, du fait du honteux mensonge dont il avait été victime, le jeune homme réclama un salaire plus pertinent. Cette mission, où il débarrassa la région d'une sacré bande de nuisibles, fit sa réputation. Et cette réputation attira bientôt du travail. Du travail et un homme. Un certain Kojiro.

Le dit Kojiro approcha Eiichiro, un jour dans une taverne et ne prit pas de détours pour lui expliquer les choses. Il avait un projet. Un projet pour eux. La capacité oratoire de l'homme, le charisme certain qui émanait de lui et, bien sûr, l'alcool aidant, le jeune homme fut tout à fait enchanté par cette proposition et accepta immédiatement. Désormais, ils étaient associés. Kojiro trouvait les missions, qu'il promettait grassement payé, tandis qu'Eiichiro les effectuait. Du moins, dans l'ombre. Officiellement, Kojiro endosserait le rôle de l'exécutant, et son acolyte agirait dans l'ombre. Évidement, l'homme était calculateur et avait réussi à charmer le jeune adulte par des mots savamment choisis. Il avait flatté sa force et lui avait assuré un grand potentiel. Il lui avait promis de l'argent à n'en plus savoir que faire, et une vie tranquille. Et à même pas vingt ans, l'on se révèle être plutôt influençable.

Les premiers temps de la collaboration furent plutôt sympathique. Kojiro prodiguant au jeune Eiichiro tout les contrats dont il avait besoin, et l'argent qui allait avec. Et puis, il fallait bien avouer qu'une amitié naquit entre les deux hommes, participant peut-être au bon fonctionnement de leur duo. Certes, les missions n'étaient plus que combats, mais ceux-ci, étrangement, se révélèrent intéressants pour le jeune escrimeur qui ne cessait de progresser et de parfaire ses compétences. Comme si on lui avait tracé une route vers le succès, une route avec les bons paliers, là où il fallait. Même si ses adversaires disposaient plus souvent de sabres longs, de lances ou d'arc, le jeune homme avait appris à les battre avec son sabre court. Certes, le maniement d'une telle arme posait d'évidents désavantages au niveau de la portée, mais il avait rapidement réussi à compenser cela et à en tirer parti. Tels faisaient les grands hommes de toute façon. Chaque arme disposait d'avantages et d'inconvénients, il s'agissait de savoir profiter des uns et minimiser les autres.

Les années passaient, la collaboration fructifiait, mais les missions s'avéraient de plus en plus étranges. Certes, il s'agissait toujours de combattre des ennemis armés, plus ou moins forts, mais ces adversaires, ces "cibles" comme disait Kojiro, semblaient de moins en moins coupables. Si par le passé Eiichiro s'était cantonné au rôle de tueur de méchant, il ne semblait plus n'être aujourd'hui qu'un tueur. Quand avant Kojiro lui annonçait qu'il y avait un contrat sur la tête d'un malfrat local, maintenant il ne lui annonçait plus qu'il y avait un contrat sur la tête de quelqu'un. Un seigneur local, un banquier, un mauvais payeur et même un paysan. L'honneur n'avait plus grand chose à voir avec ses pratiques, et pourtant, il continuait. Il tuait pour de l'argent, comme un mercenaire. Il tuait sans pitié et pour obéir à son employeur comme un shinobi. Il tuait les gens quand tombait la nuit, tel un assassin. D'ailleurs, les gens eurent tôt fait de remarquer que Kojiro, l'homme à qui ils confiaient des contrats ne pouvait être l'assassin alors qu'il passait le plus clair de son temps dans les salons de thé, à se saouler de sake, ou dans les maisons closes, à s'enivrer d'autre chose. Ainsi fut révélée l'existence d'Eiichiro.

Mais ce dernier ne souhaitait pas que l'on puisse le reconnaître. Il ne souhaitait pas que son nom puisse être associé à celui d'un tel assassin. Peut-être était-ce là les réminiscences d'une enfance éduquée par un sens de l'honneur strict qui ressurgissaient. Ainsi, même si au début Kojiro le dénommait aux clients comme étant son "assassin" ou son "homme de main", ce dernier écopa bientôt du surnom de Seibei. "Crépuscule". Selon les rumeurs, et la légende locale qui commençait à naître autour de lui, l'on ne pouvait apercevoir le tueur qu'au crépuscule, l'homme étant invisible le reste du temps. A cette époque, le duo opérait dans le sud de Honshu, dans les provinces de Nagato, Suo, Aki, Iwami et Izumo principalement. Seibei, contre une bonne somme d'argent, pouvait assassiner n'importe quel samouraï ou seigneur. Du moins, c'est ce que la rumeur disait. Et par chance, jamais il ne reçut de contrat le confrontant à un Daimyo, les clients préférant se tourner vers des shinobi pour ce genre de travail. En effet, les sommes dues à un mercenaire pour l'assassinat d'un homme si puissant seraient exorbitantes.

Mais la rumeur n'était pas totalement infondée pour autant. Le jeune homme n'avait cessé de progresser dans la maîtrise de sa lame courte et, faisant de l'obscurité son nouveau terrain de jeu, excellait dans les situations ou la discretion et la rapidité étaient maîtresses. L'honneur n'y était pas toujours, mais la puissance au combat si. Et s'il préférait agir dans l'ombre, la lumière vive du soleil ou d'un camp illuminé par des torches ne le gênait nullement, prenant quiconque oserait le défier avec son sabre court. D'ailleurs une fois la surprise et les railleries passés quant à l'utilisation d'une telle arme, ses adversaires ne pouvaient que s'en vouloir de n'avoir pas considéré plus sérieusement un tel adversaire, surpris par l'aisance avec laquelle il les défaisait.

Plus le temps passait, et plus les contrats s'enchainaient, plus le jeune homme doutait de ses actes. Les contrats dégotés par Kojiro n'étaient plus mus que par les sommes d'argent promises. L'homme avait changé. Eiichiro avait de plus en plus de mal de tuer des personnes qui n'avaient pas forcément fait grand chose de leur vie, si ce n'était parfois ravit une femme à un rival, voire voler un œuf à un propriétaire terrien un peu mégalomane. C'est dans cette période où le jeune homme se ressassait les enseignements de son père sur le sens de l'honneur. Le remord d'avoir déshonoré son nom le prit, et la pensée de son père, encore plus misérable qu'il ne l'était déjà, entièrement par sa faute, lui serrait le cœur quelques fois. Peut-être était-ce dû à l'âge, ou à l'expérience, mais le jeune homme tendait à s'éloigner de cette vie. Certes, en mission, il se montrait toujours aussi impitoyable, pour les besoins de la cause, mais le reste du temps sa conscience le rappelait à l'ordre. N'avait-il pas rêvé, plus jeune, d'être un grand samouraï? N'avait-il pas quitté son domicile, certes un peu capricieusement, pour faire valoir son nom et ne pas vivre dans l'ombre de honte de celui de son père? Ne vivait-il pas dans l'ombre de Seibei et Kojiro? Seibei le tueur et Kojiro l'homme d'affaires implacable.

Voyant son précieux gagne-pain douter et rechigner de plus en plus à faire ce pour quoi il était grassement payé, Kojiro s'inquiéta. Dans un élan pour conserver sa poule aux œufs d'or, et peut-être pour le piéger, il accepta un nouveau contrat. Très spécial. Et Seibei accepta, sans même réfléchir. Bien sûr, une fois de plus, les indications étaient fausses. Officiellement, selon Kojiro, il s'agissait d'aller tuer tout les occupants d'un bâtiment, qui étaient soupçonnés de comploter contre le seigneur féodal du coin. Un petit seigneur sans grande importance de la province d'Iwami.

Mais une fois sur place, force était de constater que les soit-disant dissidents n'étaient pas tous des hommes vils et avides de tueries. La plupart n'étaient d'ailleurs pas majeurs. Et cette nuit-là, face à ces quelques hommes qui protégeaient les enfants, Seibei le tuer hésita et Eiichiro refit surface. Après avoir parlementé avec la cible, chose impensable, il apprit que les hommes visaient effectivement à renverser le seigneur. Ce dernier était un homme cruel qui maltraitait ses gens. Quant aux enfants qu'ils cherchaient à protéger, c'étaient les enfants du seigneurs. Certes, illégitimes. Ils auraient pu constituer une menace et une ombre au fils actuellement légitimé de cet homme. La vraie raison du contrat. Et même si, cette nuit, il refusa un contrat, tout les occupants furent tués quand même. Faute en était attribuable à Kojiro qui, voulant vraiment l'argent et piéger son complice, usa de moyens fourbes tels qu'une arme à feu. S'ensuivit alors un combat presque fratricide entre les deux hommes.

Évidement, même si notre homme avait accumulé beaucoup d'expérience dans ses années de combats passées, affronter un vieil ami, si proche, n'était pas chose aisée. C'est d'ailleurs suite à une étourderie, une absence ou un manque de réalisme qu'il reçut la cicatrice qui orne son front. Mais au final, il fut le plus fort et ôta la vie à son vieil associé. Tandis qu'il enterrait son corps, par respect, ainsi que ceux des cibles, par excuse, il prit la décision de tirer un trait sur cette vie-là. Le sens de l'honneur qu'avait toujours tenté de lui inculquer son père lui manquait peut-être. Il voulait devenir un vrai samouraï. Et cette fois encore, il changea de nom, pour tirer un trait sur le passé et se faire connaître en tant que samouraï. Il s'appellerait désormais Hiroki. Ryuuketsu Hiroki. Ryuuketsu, parce qu' "effusion de sang" - signification de Ryuuketsu - ça faisait classe et méchant à la fois. Et Hiroki,parce que la sonorité lui plaisait (et que c'était un nom presque aussi noble qu'Eiichiro). Mais avant de commencer cette nouvelle vie, il avait des choses à régler. Des choses qui l'attendaient à Hizen, et qu'il avait trop longtemps délaissé et ignorer. Voilà pourquoi il se mit en route pour le village natal.


Test RP :

Au centre du village la foule s'était rassemblée, formant un grand cercle compact d'yeux curieux. C'est qu'il ne faudrait pas rater ça. Il ne se passait jamais grand chose dans le village, alors pour une fois qu'il y avait de l'animation, le public n'avait pas été dur à trouver. Même s'il n'avait ni été convié, ni vraiment désiré. Du moins, pour une partie des "animateurs". Mais la rumeur avait vite pris pied et les langues aussi peu liées que celle de ces paysans avaient contribué à lui faire faire le tour du village en moins d'une journée. C'est que pour la plupart, ils n'avaient jamais vu de combat de samouraï.

Car telle était l'attraction du jour. Un duel de samouraï. Le village était plutôt pauvre, mais quelques familles, notoires, de samouraï y résidaient depuis quelques générations. Certes, il ne s'agissait pas des grands noms qui ont forgé l'histoire du pays à coup de guerres victorieuses, de membres reconnus et de prestige dépassant l'entendement. Mais le duel, seule véritable attraction, valait la peine d'en faire le déplacement. C'est ainsi qu'une petite centaine de têtes étaient en cercle autour de quelques hommes, qui se faisaient face.

D'un côté l'on trouvait Munisai, actuelle tête de la famille des Otsugari, accompagné de deux parents à lui, probablement des cousins ou des oncles éloignés. Les Otsugari formaient des samouraï depuis quelques générations, mais, à la base, la famille était l'une des plus vieilles du village, exploitant nombre de fermes et de terres. La "lubie" de la guerre leur étant venue suite à la mégalomanie d'un aïeul assez récent, les Otsugari se complaisaient dans cette fonction, tous très fiers et arrogants. Peut-être parfois à tord. Il n'est pas bien difficile d'affirmer que cette famille est la plus puissante du village et fait un peu office de pouvoir secondaire.

De l'autre côté se trouvait Takezo, dernier et unique membre du clan Ichimanzen, seul de son côté. Les Ichimanzen était la plus vieille famille de samouraï du village, mais loin d'être la plus respectée actuellement. Cette grande famille s'est installé dans le village il y a de nombreuses générations, alors que ses connaissances dans l'art de la guerre faisait déjà foi dans la région. Prospérant en même temps que le village, elle apporta ses heures de gloire à cette province. Mais depuis quelques générations, son prestige est en déclin, la famille n'arrivant plus à renouveler les exploits du passé, fournir des samouraï émérites et importants. Devenu la risée des autres familles de samouraï, pourtant bien moins prestigieuse qu'elle, elle s'est lentement éteinte, le dernier fils, et supposé héritier, s'étant enfui un jour en jetant le déshonneur sur son nom. Takezo le considérait d'ailleurs comme mort.

Le duel, d'après la rumeur, avait pour origine une chose toute bête. Munisai, orgueilleux au possible prenait un malin plaisir à manquer de respect à Takezo depuis des années, tout le monde le savait. Peut-être était-ce le fait de pouvoir s'en prendre à un des grands noms du sabre, compensant par là la qualité de ses samouraï à lui. Apparemment, un jour où Takezo aurait "bousculé" Munisai qui avançait, alors que ce dernier se tenait immobile, le chef des Otsugari prit la mouche. Il commença à insulter Takezo qui ne se défendit pas. Puis, le sommant de dégainer son katana pour laver son honneur sur le champ dans un duel "amical" - Munisai ayant toujours voulu affronter le chef des Ichimanzen - il découvrir, en entravant l'homme et en lui subtilisant son arme, qu'il ne s'agissait que d'un sabre de bois. Devenu la risée des gros propriétaires, Otsugari lança un duel à Ichimanzen pour laver son honneur. Avec un vrai sabre cette fois-ci. C'était ça ou le seppuku. D'ailleurs, beaucoup crurent qu'il recourrait au seppuku. Jusqu'à ce qu'ils le voient ici.

Les deux hommes s'avancèrent vers le centre. Il n'était nul besoin de cérémonie. D'une part, parce que tous savait ce qu'il se déroulait au centre du cercle. D'autre part, l'affrontement n'était pas "sensé" être public. Munisai avait peut-être, de son côté, contribué à répandre la rumeur, trop heureux de voir son crédit public gratifié d'une victoire humiliante, Takezo, lui, ne voyait pas cela d'un très bon œil. Takezo portait katana à sa ceinture, qu'il avait acheté on ne savait trop comment, et un bâton en bois, sensé représenter le wakisashi, probablement. Le katana était en vrai métal. Munisai portait le daisho normal d'un samouraï, et ses vêtements étaient propres et bien brossés.

Alors qu'ils se saluaient mutuellement et allaient se mettre en position, un homme sortit de la foule, se frayant un passage sans problèmes au milieu des badauds. La foule le regardait avec incompréhension. Que faisait-il? Ce duel avait l'air tout ce qu'il y avait de sérieux. Il fallait être fou pour oser l'interrompre. Takezo tremblait légèrement, les yeux écarquillés et Munisai fusillait du regard cet inconnu qui venait gâcher son plaisir.

Munisai: "C'est un duel! Personne n'est autorisé à pénétrer dans l'aire du duel. Il oppose la famille Otsugari à la famille Ichimanzen pour laver l'honneur de Takezo Ichimanzen."

Homme: "Alors je suis tout indiqué. Je remplace Takezo dans ce duel."

L'homme se dirigea vers Takezo qu'il poussa doucement pour l'écarter, avant de prendre sa place face à Munisai. Il ne portait qu'un sabre court à sa ceinture et faisait face à Munisai, fièrement, sans hésitation.

Munisai: "Je crois que tu n'as pas bien compris étranger! Je suis Otsugari Munisai. Le chef de la famille Otsugari. Ceci est un duel tout ce qu'il y a de plus sérieux. Tu devrais te faire seppuku pour oser l'interrompre de la sorte."

Homme: "Je suis Ichimanzen Eiichiro." Des rumeurs s'élevèrent dans la foule. "Et en tant que tel je remplace mon père dans le duel opposant nos deux familles."

Munisai: "Ah...err..." Visiblement gêné, le chef Otsugari semblait chercher une solution à un problème qu'il ne connaissait pas encore, mais qu'il imaginait. "Mais tu n'as qu'un sabre court! Comment veux-tu combattre ainsi? C'est une insulte envers moi!"

Levant un sourcil, Hiroki chercha autour de lui quelque chose dont il ignorait seulement tout. Puis, son regard s'arrêtant sur son père et sa ceinture garni de sabre, il leva les sourcils et s'approcha, ayant trouvé une solution qui en valait une autre. Il lança sa main vers ses dernières mais son père le retint en attrapant son poignet.

Takezo: "Fils! Tu es en vie! Que fais-tu ici?"

Hiroki: "Ah bonjour papa. Ça va depuis le temps?" Un grand sourire gêné ornait son visage. Hiroki dans toute sa splendeur. "Je suis arrivé dans le village il y a quelques jours et j'ai dormi à l'auberge. Quand j'ai appris pour le défi, j'ai voulu voir ça. Soyons honnête, tu ne tiendras pas face à lui. Et puis, ne suis-je pas l'héritier du titre? Tu me prête ça?"

Profitant du désarroi et de l'absence de son père, il s'empara du bâton de bois qu'il glissa dans sa ceinture, au côté de son vrai sabre. Puis, tout guilleret, il revint face à son adversaire. Évidement, comme l'on aurait facilement pu s'en douter, ce dernier n'était pas vraiment en phase avec ce choix d'arme.

Munisai: "Qu'est-ce que c'est que ça? Tu te moque de moi? Un sabre court et un vulgaire bâton de bois? C'est un insulte que je ne saurais tolérer!"

Hiroki: "Et bien...ça avait l'air de passer tout à l'heure avec Takezo. Mais si vous le prenez comme ça, ce n'est pas plus mal. Allons-y."

Il n'eut guère besoin de prier l'Otsugari qui déjà s'approchait de lui, sabre en main, prêt à dégainer l'arme. Hiroki sortir tranquillement son bâton de sa ceinture et le tint tel qu'il l'aurait fait avec un sabre court. Rapidement, les deux hommes se retrouvèrent à portée l'un de l'autre, ou presque, et s'immobilisèrent, jaugeant l'autre, prêt à bondir à tout moment. Quand on parle de portée, on prend surtout celle de Munisai en compte, disposant de la plus grande allonge de par son sabre.

Puis il dégaina son sabre, fendant l'air d'un coup diagonal. Hiroki esquiva naturellement le coup et s'ensuivirent plusieurs grands coups de katana, visant à occire le jeune Ichimanzen, qui parvenait toujours à éviter le coup létal. Un mouvement du bâton et il bloqua le sabre vers le bas, les deux guerriers luttant quelques instants pour le contrôle. Contrôle que personne n'obtint quand notre héros lâcha sa prise en s'éloignant promptement d'un bon pas. Otsugari revint à la charge, son adversaire continuant à se montrer insaisissable, évitant les coups, faisant de savants mouvements du poignet avec son bâton pour dévier la lame prédatrice. Même s'il se battait avec un bout de bois, force était de reconnaître qu'il était non seulement doué, mais qu'il connaissait bien son affaire.

Une parade déstabilisa le chef des Otsugari qui continua sa course avant de recevoir un coup de bâton à l'arrière de la tête. Se la massant douloureusement, il se tourna vers son adversaire qui affichait un sourire espiègle. Quel sale morveux! Il revint à la charge aussitôt, la rage commençant à monter en lui. Ce devait être un duel facile. Pourquoi n'y arrivait-il pas?

L'échange recommença assez rapidement, les protagonistes ne changeant pas de rôle. Otsugari donnait de grands coups de katana de plus en plus malhabile et Hiroki les évitait ou les parait astucieusement. Cela dura quelques instants où les seuls sons qui parvinrent à la foule retenant son souffle étaient ceux des deux guerriers qui expiraient bruyamment à chaque mouvement. Surtout Otsugari. On eut dit qu'il était en rage tellement son visage était rouge de colère et d'effort.

Puis, un coup malheureux, hasardeux et son katana fut bloqué entre le sol et le bâton de son adversaire. Il tenta bien de tirer vers lui son arme, mais la prise était rudement bien effectuée. Hiroki appuyait avec son bâton au niveau de l'arrière de la garde, à côté des mains du chef adverse, de façon à garder son arme contre le sol. Son autre main, relativement libre de par la spécificité du court bâton, vient se saisir de son sabre court, en métal cette fois-ci, et le dégaina dans un geste aussi fulgurant que parfait. La foule poussa un cri. Otsugari tomba à genou, la carotide sectionnée, avant de s'effondrer face contre terre, vaincu. Hiroki avait vaincu.

Le combat avait été court tant la différence de niveau était évidente. Hiroki débarrassa son sabre du sang qui le maculait en lui donnant un brusque coup dans l'air. Son père déjà s'approchait de lui, un sourire jusqu'aux oreilles. Son fils avait vaincu. Son fils était revenu. Il allait à coup sûr l'enlacer. Et avec une telle prouesse, ils redoreraient l'image de la famille, à coup sûr! Et puis, ce sabre court n'était peut-être pas si déshonorant dans le fond.

Mais Hiroki l'arrêta d'un geste de la main, ne se tournant même pas vers lui pour lui faire face. Il s'approcha du cadavre encore chaud de son adversaire et en saisit le katana qu'il fit tourner dans le vent, la lame sifflant agréablement. Un sabre de bonne facture à n'en point douter.

Hiroki: "Désolé père, je ne reviens pas. Je viens de payer ma dette. J'ai laver mon honneur et celui des Ichimanzen. A présent je pars et ne porterait plus ce nom."

Il se tourna vers son père, le visage impassible après de tels mots. Il était même presque dur. Même s'il avait pu murir, même s'il avait compris, au fond de lui, l'enfant qu'il était ne voulait pas pardonner à son géniteur. C'est pourquoi il était revenu au village en première intention. Racheter sa faute en adulte responsable et commencer sa nouvelle vie sans honte.

Il se baissa et récupéra également le fourreau du katana qu'il sortit de la ceinture de l'ancien chef Otsugari. Rengainant l'arme tel un expert, il glissa cette dernière dans sa propre ceinture.

Hiroki: "J'aurais besoin de ça. Je vais devenir un vrai samouraï père. Je vais explorer le monde pour apprendre toujours plus sur la guerre et les affrontements. Je deviendrais quelqu'un."

Sur ces dernières paroles, il quitta le village. Personne ne tenta de l'en empêcher, tous restaient abasourdis. Une nouvelle vie commençait pour lui.


La question qui tue : Qui est le Kami des Tempêtes ?

Susanoo évidement ^^


Dernière édition par Ryuuketsu Hiroki le Lun 30 Juil - 13:02, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Ryuuketsu Hiroki, un samourai à part [Validé]   Ryuuketsu Hiroki, un samourai à part [Validé] EmptyLun 30 Juil - 0:55

* roulement de tambours *

Vu l'heure tardive, je pense que tu me pardonneras le côté succinct de ma réponse Smile

Je dois avouer que cette fiche a été une véritable surprise (bien que je n'avais aucune idée de tes compétences, enfin pas celles-ci huhu). Je vais commencer par ce qui chagrine (car je sais que tu vas te lamenter en me lisant et satisfaire par la même occasion mes penchants sadiques gnihihi) : des fautes d'étourderies saupoudrées de façon hétérogène selon ton plaisir à écrire ou non certains passages (et oui je t'ai démasqué), des répétitions qui alourdissent la lecture (heureusement, ça n'arrive pas souvent) et enfin une grosse envie de "bien faire" qui t'a poussé à en faire de trop. Certains passages de l'histoire trainent en longueur inutilement puisque tu avais su faire passer ton idée dès les premières lignes. Du coup, ta fiche est devenue tellement longue qu'elle a du être difficile à corriger (je parle de ta relecture bien évidemment).

En (grosse) contrepartie, la qualité est au rendez-vous. On sent que tu as pris le temps de t'imprégner du personnage et de le cerner (pas forcement évident au stade de la fiche). Mieux encore, le récit que tu nous en fait est pertinent et accrocheur. Les descriptions sont correctes, ni trop longues, ni trop courtes. L'histoire fait monter l'intérêt en puissance (avec quelques passages un peu creux) pour enfin atteindre son apogée pendant le test RP. Le sujet de ce dernier est vraiment bien choisi. J'ai été heureuse de voir que le récit ne trainait pas en explications interminables (et inutiles puisque tu nous avais bien dressé le portrait du Clan et du village). Le combat est rapide et efficace avec un pointe de "je suis un beau gosse, t'as vu comme je te calme sans transpirer" qui est tout de même justement dosée. J'ai particulièrement aimé la conclusion du duel et de l'ultime face à face avec "papounet". C'est triste, un poil injuste (comme la vie) et terriblement samurai !

Voilà, je vais arrêter là mes éloges car ça m'embêterait que tes chevilles enflent (pas terrible pour draguer en short l'été hihi). Tout ça pour dire que (à ma grande et agréable surprise) ma correction aboutit à un très beau grade Taisho (c'est quand même la classe). Bien évidemment, en tant que Ronin, tu ne pourras pas jouir de ce titre ronflant dans le RP (il faudra intégrer un Clan pour cela), mais tu auras tout de même les statistiques d'un général ! Si c'est pas cool ça ?!

Je valide donc la fiche et le personnage et m'en vais te donner les accès au roleplay !
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MessageSujet: Re: Ryuuketsu Hiroki, un samourai à part [Validé]   Ryuuketsu Hiroki, un samourai à part [Validé] EmptyLun 30 Juil - 1:21

Oh...mais...mais...merci Kami adorée. Dites moi où trouver votre temple que j'aille vénérer vos icônes en métal précieux!

Non, sinon, je suis content d'être validé, même si, effectivement, j'ai voulu faire un peu trop vite et un peu trop bien peut-être. Avec des erreurs bêtes, et des choses qui auraient pu disparaître si j'avais fait une relecture complète un autre jour, de mieux.

Mais pour le plaisir de votre sadisme, je vais alors me lamenter de façon tout à fait dramatique: "Aaaaah! Monde cruel! Aaaaah! Que n'ai-je point fait pour mériter tel châtiment? Mon dieu, ne suis-je donc pas plus que cela à vos yeux? que vous être cruel...je me meurs....". Contente? ^^

Sinon, effectivement, je suis très content de cette réponse si rapide et si positive. Content également que le test rp t'ait plu, au moins, ça a rattrapé un peu l'histoire qui souffrait quelque peu. J'étais assez fier du résultat et de l'effet que ça renvoyait. Même si c'était triste, ça me semblait bien dans le ton d'un japon féodal (et dramatique). ^^ *Fier*

Sinon, trop tard pour les chevilles...Ah ah ah! Regardez un peu mes ÉNORMES chevilles de Taisho. Mouahahah!

Hâte de m'investir et de jouer sur le forum \o/ Encore merci ^^
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