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Connaitre son ennemi | Mission  Chibiyuki2"Asahi no Seibatsu, la conquête du soleil levant" est un forum de jeu de rôle réservé aux plus de 16 ans. Le Japon pendant l'ère Sengoku, ses batailles pour le pouvoir : Daimyo, Samurai, Shinobi ou simples civils, tous luttent pour survivre sous le regard pas toujours très désintéressé des Kami... Qui serez-vous dans la bataille ? Héro ou spectateur ?

De nombreux guerriers sont disponibles pour les plus téméraires. Si vous aimez jouer finement, les Miko, Shinkan et Geisha vous réserveront d'agréables surprises... Il est également possible de créer votre personnage. Le staff d'Asahi est votre disposition !

Naissance du forum : 19 JUILLET 2012 !
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 Connaitre son ennemi | Mission

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MessageSujet: Connaitre son ennemi | Mission    Connaitre son ennemi | Mission  EmptyDim 29 Juil - 14:19



Château de Ōta

Le jour est levé depuis quelques longues heures à présent. Je bois mon thé dans le jardin, appréciant le bruit régulier de mon shishi-odoshi. C'est dans cette ambiance calme que l'un de mes généraux vint me trouver, un message à la main. Jusque là, rien d'étonnant, je recevais souvent ce genre de visite. Je saluai poliment mon général là où il se perdit en révérence que j'avais jugé depuis bien longtemps comme inutile, mais les habitudes ont la vie dure.

» Général Hirano Kota, sincères salutations. Quel bon vent vous amène en ce matin agréable ?
» Suzuki-sama, d'importantes nouvelles nous parviennent, je me dois de vous en faire part.
» Allez y. Faites moi donc la lecture, je vous prie.

C'est à la suite de ce rapport que je pris l'une de mes premières claques de ma vie de Daimyo : mon peuple pour qui je me battais corps et âme doutait de moi, doutait de mon intégrité. Comment pouvait-ce se produire ? Moi qui n'était pas une femme dépensière, je devais être l'une des rares nobles à oser sacrifier la qualité de sa table pour ne pas enfouir les paysans plus bas que terre.

Pourtant, seul une légère secousse de mon poignet droit trahit mon anxiété, pour le reste, je demeurais parfaitement stoïque. Ne sachant pas quoi dire, j'apportai ma tasse aux lèvres et bu quelques lampés de ce thé, relaxant au demeurant. Mon silence ne signifiait en rien un manque de réaction : mon cerveau retournait la question sous tout les angles pour trouver la meilleure approche afin de me soustraire de ce problème, absolument pas mérité.

» La pression est due à la guerre, à n'en pas douter. J'ai empêché Oda Nobunaga de conquérir notre province de Kii et c'est ainsi que réagit le peuple ? Y aurait-il une sombre machination derrière tout cela, Général ?
» La grogne populaire est difficile à comprendre, hélas.
» Si je perds le soutien du peuple, je perd le sud. Et sans mon arrière-pays, je ne pourrai luter éternellement contre ce Seigneur-Démon. Je ne peux laisser cette poudrière chauffer davantage, je dois régler ce problème maintenant.
» Certes. Mais comment ?
» Général, je vais prendre la route pour Ozaya. En geisha, je sais effectuer la cérémonie du thé, je n'aurais aucun mal. Non, Général, pas de supplication. Qu'importe les risques si nous ne faisons que les reporter, je préfère y aller et cesser cela une bonne fois pour tout.

Ozaya était une petite ville portuaire qui aurait gagner en prospérité si la guerre ne les entravait pas. Néanmoins, elle commençait à connaître un essor économique, quoique faible. Cependant, il n'existait pas encore de commerces suffisamment riches pour attirer une quelconque noblesses. La bourgeoisie naissait, mais cette caste était moins bien considérée que la paysannerie dans un régime basé sur l'honneur.

Ici, j'y rencontrerai la grogne populaire tout en galvanisant l'essor de leur cité par la venue d'une geisha. Au-delà de ça, je devrai investir - réellement - dans une maison d'art afin d'y baser réellement cette institution. Je ne pouvais en apprendre davantage sur eux, les comprendre pour qu'au final, ils comprennent la duperie.

Après avoir quitter mon jardin, sous une note aquatique motivante, je fis préparer une roulotte assez simple et une tenue digne de la profession. Le cocher fut engagé ailleurs, première personne à entrer dans la tromperie sans en être informé. Mais quelle importance ? Il faisait son boulot pour les quelques ryos proposés. Puis depuis Ozaya, il était sûr de retrouver une personne voulant un transport. Une affaire en or pour lui, une occasion pour moi.

Dans la roulotte, j'avais apporté un miroir et je dandinais pour trouver le meilleur angle afin de pâlir ma peau de fond de teint, en total contraste avec ma carnation naturelle, hâlé par mes longues activités en extérieur. Je sortis un petit pinceau et j'accentuai mon regard de traits rouges, profitant d'ailleurs de faire ressortir pareillement mes lèvres d'un visage à présent blanc. Je plongeai mes mains dans un seau à la substance noire : je devais faire disparaitre la rousseur de ma chevelure. Avant cela, j'avais bien sûr couvert mes épaules d'un drap. Parfait ! Je lavai mes mains dans un seau d'eau, cette fois et j'étais fin prête à arriver. Le cocher s'étonna que je fasse cela "maintenant".

» Allons, une geiko cherchant fortune en province n'a besoin d'être belle qu'au moment où elle doit l'être. Et vous vous doutez que je ne faisais pas le voyage en quelques heures de Kyōto à Ozaya.

Afin de prendre le cocher à contre-pied le cocher qui pourrait s'étonner que je n'aie pas fait le chemin directement entre Kyōto et mon point d'ancrage. J'étais assez douée pour devancer mes interlocuteurs. Cela avait bien changé depuis mon entrevue avec la malédiction que représentait la femme d'Oda Nobunaga.

» Kyōto n'est qu'à quelques lieux au nord, détenu par le Seigneur-Démon. Et il me semble intéressant de rencontrer les gens influents de Kii lorsqu'on compte s'y établir avec la guerre à ses portes ... Et quelle guerre ! Wakayama est très jolie, mais elle est également concurrentielle et dangereuse.

Ville portuaire d'Ozaya

Je n'eus guère d'écho du grognement populaire, sans doute n'en avait-il pas conscience. Ma destination se profila enfin et nul mur ne l'enceignit, seul un portique magnifiquement travaillé marquait l'entrée de la ville portuaire. Bien, c'est maintenant qu'il me fallait perfectionner mon rôle à son paroxysme, je n'avais pas le droit à l'erreur. Ma première destination serait le selon à thé. Évidemment, j'avançais d'un pas lent et calculé, cela ne m'allait pas lorsqu'on connaissait ma vivacité, mais je devais le faire. Évidemment, ce n'était pas une démarche dénudée, je restais en alerte, cherchant déjà les premiers signes d'émancipation.
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Kami Rei

Kami Rei


Date d'inscription : 04/05/2012
Localisation : Ici et là...

Connaitre son ennemi | Mission  Empty
MessageSujet: Re: Connaitre son ennemi | Mission    Connaitre son ennemi | Mission  EmptyJeu 2 Aoû - 13:25

Ozaya était une jolie petite ville portuaire caressée par les vagues et le souffle chaud de l'océan Pacifique. En cette fin d'après-midi, une agréable lumière rosée baignait les bâtisses modestes, mais propres, de la cote. Sans être incontournable, la bourgade était tout de même le rendez-vous de nombreux marchands et matelots qui débarquaient de navires de bonne taille. On y croisait aussi des mercenaires et des ronins, armes à la ceinture et regard méfiant, qui venaient chercher quelques boulots d'escortes (ou manigances moins avouables). Tout ce petit monde se retrouvait dans les bars à la tombée de la nuit, pour n'en repartir que tôt, au petit matin.

La maison de thé (qui servait plus de saké qu'autre chose) de Mme Nitta ne faisait pas exception. La femme d'un âge mûr avait toujours secrètement nourri le doux rêve d'ouvrir une maison de geisha dans une grande ville, voir même à Kyoto ou Edo. Mais la vie en avait décidé autrement. Malgré tout, son établissement était coquet, dans un style traditionnel japonais, et respectable. Son fils, un grand gaillard qui travaillait sur le port le jour, veillait à la sécurité des serveuses le soir. Deux demoiselles, l'une adolescente naïve, l'autre maman fatiguée, s'occupaient de porter les bouteilles d'alcool aux marins et guerriers, qui finissaient souvent... un peu trop "joyeux". Mais, "chez Mme Nitta, on ne pelote pas les filles, c'est une maison de thé, pas une maison close !" comme elle aimait le rappeler aux voyous que Keigo, son armoire à glace de fils, sortait par la peau des fesses. Heureusement, un homme saoul est souvent moins habile au combat que d'habitude.

Il était tout juste cinq heures. Chiyo, la cadette des serveuses, balayait à la porte pendant que sa collègue Hatsumomo nettoyait les tables à l'intérieur. La tenancière se trouvait derrière le bar, le nez dans les comptes en marmonnant entre deux bouffées de tabac émanant de son fume-cigare. Des odeurs alléchantes filtraient de la cuisine alors que l'agitation du port se rapprochait lentement du centre-ville.

Chiyo s'arrêta quelques secondes, étirant son dos endolori tout en soupirant sans trop de discrétion. Il y avait encore peu de passants à cette heure et le bruit du bois claquant délicatement sur les pavés de la rue attira son attention. Spontanée, la demoiselle ouvrit grand la bouche devant l'apparition qui faisait briller ses yeux.

- "Oooooooooh ! Une geishaaaaa ! J'y crois pas, une geisha à Ozaya ! Madame Nittaaaaa !" cria-t-elle en s'engouffrant dans la maison de thé.

Inutile de préciser que l'adolescente ne connaissait pas grand chose à cet univers subtile et mystérieux. Celui-ci se résumait pour elle à quelques estampes aperçues sur les murs de l'établissement et aux récits fantasmés de sa tenancière. Cette dernière, dérangée dans son travail, grogna avant de comprendre ce que sa sotte de serveuse beuglait. Septique, elle s'imagina que la petite écervelée avait encore vu une jolie dame drapée dans un kimono de bonne facture (une de ces femmes de marchands bourgeois qui font escale de temps en temps). Mais la petite insista, à grands coups de "si si j'vous jure, elle a le visage tout blanc !". Intriguée, Mme Nitta se leva sans se hâter et suivit Chiyo qui sautillait de joie vers la porte.

- "Vous voyez Mme Nitta, c'est une vraie geisha ! C'qu'elle est belle !" dit-elle émerveillée devant la créature élégante qui se rapprochait à petits pas.

La femme d'un âge mûr dut se faire une raison. Pour une fois, la petite avait vu juste. Ébahie par cette vision enchanteresse, elle n'en perdit pas moins de vue l'opportunité de faire parler de son établissement. Une geisha chez Mme Nitta, la clientèle viendrait de toutes les villes voisines, sans aucun doute ! Voyant l'artiste se diriger vers elle, la tenancière se redressa pour paraître plus présentable et cacha son enthousiasme débordant.

- "Madame, bonjour et bienvenue chez Mme Nitta, la maison de thé d'Ozaya. Nous sommes honorés d'accueillir une véritable geisha dans notre petite ville. Puis-je vous être utile... ?" dit-elle respectueusement en s'inclinant.
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